Publicaties
Beschrijving
Naudts, J., De Geyndt, K., Nyssen, J., Deckers, J., Mitiku, H., Moeyersons, J. & Poesen, J. 2004. ‘The trap efficiency for sediment and carbon in exclosures on steep slopes. A case study from the Tembien Highlands, Tigray, Ethiopia’. Coll . internat. ‘Land Use, Erosion and Carbon Sequestration’, Montpellier 2004. Book of abstracts, 23. Bulletin du Réseau Erosion , 615-662.
Conference abstract
septentrionale, environ 8 % des terres dans cette région a été mises en défens. Le
contrôle de l’érosion et une augmentation de la production en biomasse sont visés. Les
paysans locaux peuvent utiliser une partie des ressources de ces terrains en défens (en coupant de l’herbe, en ramassant du bois etc.). Ainsi, les bois en défens amortissent partiellement la
pression humaine sur les terres et forment une alternative valable pour les communautés
locales. Une mission sur le terrain a permis d’étudier les effets des mises en défèns sur
l’érosion du sol dans les alentours du village d’Hechi, sur les hautes terres du Tembien, dans le
Nord de l’Ethiopie. Cette étude comprend une analyse des changements d’utilisation des terres
durant les derniers quarante ans, ainsi que la description de plusieurs profils pédologiques,
dont certains sont localisés sur une pente raide (0.4 - 0.6 m rn- ) et d’autres sur un terrain plat.
Les différents profils se trouvent dans des terrains surpâturés, des parcelles cultivées, un
terrain en défens depuis quinze ans et une petite forêt d’église à végétation culminante.
La région d’étude est large de 202 ha. Le pourcentage de sa superficie sous fôret
diminuait entre 1963 et 1994 de 10 % à 4 % mais remontait ensuite jusqu’à 6 % en 2000.
Cette augmentation est la conséquence de la mise en défens de plusieurs terrains.
L’analyse physique et chimique des profils pédologiques montrent les effets érosifs de
la déforestation. Sur la pente raide, 1,4 m de sédiments ont été accumulés sous une forêt
dense. Dans un autre terrain sur la pente, mis en défens avant 15 ans, il y a eu une
accumulation de 40 cm de dépôts avec un taux moyen de carbone organique de 4.1 % du
poids du sol. Dans les champs cultivés sur terrain subhorizontal, l’érosion est plus prononcée
et la vitesse de pédogénèse en retard en rapport au terrain protégé autour de l’église.
La pratique des terrains en défens peut arrêter complètement l’érosion dans une région
dégradée. En même temps elle améliore la capacité d’infiltration du sol, réduit le
ruissellement, augmente la biomasse et la biodiversité. Mais la technique occasionne surtout
une accumulation d’importantes volumes de colluvions riches en carbone, même sur des
pentes très raides et sur terrains dégradés. Ainsi, elle assure une restauration accélérée de la
productivité du sol.