Plus d'infos sur notre collaboration autour du risque volcanique !
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Le long chemin vers le réduction des risques volcaniques dans la région du Kivu (frontière DRC-Rwanda)
Partage d'expérience d'une collaboration internationale
F. Kervyn1, A. Muhindo Syavulisembo2, J. Barrière3, N. d'Oreye3,4, B. Mafuko1,5,7, J. Makundi6, C. Michellier1, B. Smets1,5, J. Subira1,2,8
1 Royal Museum for Central Africa, Belgium
2 Goma Volcano Observatory, DR Congo
3 European Center for Geodynamic and Seismology, G-D Luxemburg
4 National Museum of Natural History, G-D Luxemburg
5 Vrije Universiteit van Brussel, Belgium
6 Protection Civile du Nord-Kivu, DR Congo
7 Université de Goma, DR Congo
8 Université de Liège, Belgium
Le matin du 17 janvier 2002, le volcan Nyiragongo, qui domine la ville de Goma, à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, est entré en éruption. Avec une seule éruption historique en 1977 et dans une situation politique perturbée, le manque de préparation de la population et des autorités a rapidement évolué vers une situation chaotique. L'Observatoire volcanologique, mal équipé, n'a pas réussi à convaincre les autorités de l'urgence et des communications contradictoires ont conduit la population à évacuer la ville en désordre vers le Rwanda voisin sous la coordination des agences humanitaires. L'aide internationale a suivi cet événement pour soutenir la reconstruction et renforcer l'Observatoire volcanologique. En 2005, le Musée royal de l'Afrique centrale (MRAC) et l'Observatoire ont entamé une collaboration pour développer des outils permettant d'améliorer les capacités de surveillance. Après le succès des techniques de télédétection, des réseaux d'instruments ont été déployés sur le terrain en partenariat avec le Musée d'histoire naturelle du Luxembourg (MNHN) et le Centre européen de géodynamique et de sismologie (ECGS). Aujourd'hui, l'exploitation conjointe de différentes techniques permet une meilleure compréhension et surveillance du volcan mais fait face au défi de la durabilité. Parallèlement à l'étude des risques, la collaboration du MRAC s'est étendue à d'autres aspects impliquant l'Observatoire mais aussi d'autres partenaires tels que la Protection Civile du Nord-Kivu avec qui des outils de sensibilisation de la population sont développés. La Protection Civile, dans sa volonté d'améliorer la réponse en cas de nouvelle crise, a lancé, avec l'aide de ses partenaires MRAC, CEEAC, PAM, MONUSCO, CORDAID et Banque Mondiale, le développement de plans de contingence et d'évacuation impliquant les autorités politiques de la RD Congo et du Rwanda.